CHRONIQUE TENDANCE NEW YORK : LES KIDS SONT DE LA PARTY

Environ 3 soirs par semaine, Marc, père de 2 filles, s'octroie ce que les noctambules appellent une « disco nap » (expression née dans les années 70, en pleine gloire du mythique Studio 54) : une micro-sieste pour refaire le plein d'énergie avant de sortir.
Le concept fait fureur ces temps-ci à New-York. Et la fameuse « disco nap », remise au goût du jour par une génération de parents hipsters.
Une autre tribu de parents zappe tout simplement la sieste de leurs bambins pour aller danser avec eux le disco ! 2 stratégies pour renouer, au final, avec le même nirvana : cette sensation de liberté du temps insouciant de la vie... sans enfants.
Le principe : dans une salle qui empeste encore la bière de la soirée de la veille, au bar, les jus de fruits bio et le pop-corn ont détrôné les pintes mousseuses.
Sur la piste de danse un père fait voltiger sa fille de 2 ans sur « Billy Jean ». La fête mensuelle « Babylovedisco » (4 heures de musique disco) affiche complet chaque mois.
Pour la psychologue Jean Twenge, « ces adultes sont devenus parents sur le tard. Il y a le sentiment inévitable d'une perte de liberté, d'autonomie. Ils ne sont pas comme ceux qui ont quitté le nid parental pour fonder aussitôt une famille. Eux savent ce qu'ils perdent en ayant des enfants ».
Francine, 32 ans, mère de 2 enfants, le reconnaît : « Les parents, y compris moi-même, veulent faire un minimum de compromis entre leur vie d'avant et celle avec des enfants. Nous nous disons : pourquoi le fait d'avoir des enfants devrait-il changer notre façon d'être, de vivre notre vie ? Nous sommes une génération d'égoïstes individualistes. »
NEW YORK SE PLIE EN 4 POUR LES PARENTS
Les New-Yorkais ont le sentiment que tout est possible. Ils savent qu'il peuvent tout avoir : une belle carrière, des enfants et une vie culturelle, voire nocturne, intense. La ville elle même se plie d'ailleurs désormais à leurs désirs. Les derniers endroits branchés où dîner, bruncher et boire un café grand cru offrent tous des chaises hautes, des crayons et des cahiers de coloriages.
Les institutions culturelles, salles de concert et musée multiplient les soirées familiales.
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