lundi 3 janvier 2011

En 2050, on mangera des criquets

La planète se réchauffe. Ça, on le sait. Près de 20 % des gaz à effet de serre proviendraient du bétail. Ah oui, quand même… « Car une vache, ça rote et ça pète du méthane », lâche sans ambages Yves-Marie Le Bourdonnec. Ce « boucher bohème », comme le surnomment ses confrères, est le fil rouge du brillant documentaire Global Steak, diffusé ce soir sur Canal+. Il entreprend pour l’occasion un tour du monde saignant de la viande, aussi appétissant que ragoûtant. La chose est très sérieuse. En moyenne, un Français consomme chaque année 92 kg de bidoche : 21 kg de bœuf, 27 kg de volailles, 35 kg de cochon… Et ce n’est rien à côté des Américains, dont la moyenne s’élève à 123 kg par an et par personne.


Pour produire un modeste rôti de 1 kg, 15.000 litres d’eau sont nécessaires. En rejet de carbone, cela équivaut à un parcours de 30 kilomètres en voiture. Et ce n’est pas près de s’arranger au vu de la croissance de la population, qui devrait avoisiner 9 milliards d’êtres humains en 2050. « Aura-t-on la place pour élever 36 milliards d’animaux ? » se demande encore le boucher. Pas forcément. Au Brésil, principal fournisseur mondial, les conséquences de cet élevage à outrance sont déjà dramatiques. En vingt ans, près de 20 % de la forêt amazonienne ont été grignotés. Alors l’avenir se trouve peut-être dans un laboratoire.


Viande in vitro
Aussi surprenant que cela puisse paraître, des chercheurs d’Eindhoven, aux Pays-Bas, travaillent sur de la viande in vitro. Concrètement, cette barbaque artificielle, élevée en éprouvettes, pourrait produire des saucisses. Les essais, jusqu’alors sur la viande de souris, débuteront prochainement sur du porc et du poulet. Reste un problème de taille. Pour muscler la « bête », il faut donner des impulsions électriques avec un genre de ceinture à électrodes ressemblant à celles qui font la promesse d’un ventre plat dans les téléachats. Au labo, personne n’a encore jamais goûté à ce mets surréel. Pour obtenir l’autorisation de mise sur le marché, ce sera long, très long. Ouf !


Ce qui marche, en revanche, c’est l’« entomophagie ». Derrière ce terme barbare se cachent de mignons petits insectes. Oui, l’avenir viendra peut-être des criquets, des vers de farine et autres coléoptères. Riches en protéines, ils sont, dit-on, succulents en fricassée ou en brochettes. Avantage : ils ne rejettent pas de gaz à effet de serre ; pour autant, ils ne remplaceront jamais la convivialité de partager une goûteuse côte de bœuf de Lozère.


http://www.francesoir.fr/conso-environnement-television/global-steack-en-2050-mangera-des-criquets.71540
Upload image

2 commentaires:

Rvallou a dit…

hiiiii pourquoi pas mais c'est encore loin lol
bisous
Val

francine a dit…

Il paraît que c'est très bon pour la santé!!
Bises