Soldes d'été : La déception

Selon une enquête publiée par la Chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP), si la météo clémente du printemps a été propice aux achats, la dégradation du mois de juillet a été fatale. Comme le précise Jean-Marc Génis, président de la Fédération des enseignes de l'habillement, « le temps qu'il fait n'est pas propice à vendre des t-shirts ! » Résultat : une activité en baisse. Pour près d'un commerçant sur deux, le chiffre d'affaires ne dépasse pas 10% de plus qu'un mois normal. Lors de la première quinzaine de soldes, les ventes de textile-habillement ont connu une baisse de 6% . En 2010, durant la même période, une hausse des ventes de 3 à 5% avait été enregistrée. Un chiffre d'affaires qui n'est donc pas à la hauteur des espérances.

Autre coupable : les soldes flottants

« Les rabais, les soldes flottants et les ventes privées tout au long de l'année perturbent le consommateur, puisqu'on ne sait plus quel est le vrai prix » estime François-Marie Grau, secrétaire général de la Fédération française de prêt-à-porter féminin. Selon l'étude publiée par le CCIP, les commerçants souhaitent à 65%,la disparition du dispositif des soldes flottants, déclarant que les clients perdent leurs repères et ne savent plus quand acheter au bon prix. Les rabais sont banalisés et représenteraient donc un frein à la consommation.

Avantage aux grands magasins et à Internet

Si certains font grise mine, pour d'autres le bilan reste positif. Les grands magasins parisiens voient une hausse de 8 à 9% de leur chiffre d'affaires par rapport à 2010. Mauvais temps oblige, les clients ont préféré se réfugier dans des lieux abrités. De même dans les centres commerciaux, où la fréquentation a augmenté de 2,2% les trois premières semaines.
Mais le grand gagnant reste internet. La progression sur les quatre premières semaines devrait avoisiner les 20% selon la Fédération du e-commerce et de la vente à distance. Le démarrage des soldes, aligné sur les dates nationales, a été favorable. Les internautes ont pris soin de commander leurs produits avant leur départ en vacances. Et ils continuent de rester à l'affût des bonnes affaires. « Les derniers jours des soldes sont ceux qui marchent le plus car ce sont des jours "coups de balais" où les démarques sont encore plus intéressantes, avec -20% supplémentaires sur l'ensemble des produits déjà soldés » explique Stéphane Treppoz, président de Sarenza.com. Les vendeurs en ligne ont donc tiré leur épingle du jeu.
http://www.francesoir.fr/pratique/consommation/soldes-d-ete-deception-121924.html