samedi 26 mars 2011

Poupées japonaises remises au goût du jour, les Kimmidolls, cousines modernes des kokeshis (lire encadré) ont fait leur apparition en 2008, introduites par la société Kontiki, seul importateur en France. En 2010, elles représentaient déjà un chiffre d’affaires de 3 millions d’euros rien qu’en articles dérivés : bijoux, mugs et autres articles de papeterie. Mais ces petites figurines s’arrachent à l’unité. Monoprix les a même transformées en fèves pour les galettes des rois, un énorme succès.

Un phénomène chez les 15-35 ans


L’ampleur du phénomène ne risque pas de décliner car vous les retrouverez cette année sur du parfum, du linge de maison, des chaussures, et sur de très nombreux articles textiles. C’est d’ailleurs ce qui marche le mieux, confirme Pierre Marin-Calemard, directeur général de Kontiki : « Même si 800.000 figurines sont vendues dans l’année, ce sont les accessoires “Kimidollisés” qui s’écoulent le mieux. » Les clientes ? De jeunes femmes entre 15 et 35 ans.

Version géante pour la déco


Les fans les plus âgées apprécient tout particulièrement de s’en servir comme élément de décoration, car les poupées existent en plusieurs tailles. « En France, nous avons d’abord commercialisé des figurines de 10 centimètres, puis de 6, de 20 et de 40. C’est d’ailleurs ce dernier format qui est le plus plébiscité pour personnaliser son intérieur », précise Pierre Marin-Calemard, qui ajoute : « Ces Kimmidolls géantes ont fait un tabac au dernier salon Maison & Objet. »

Engouement pour la culture japonaise


L’histoire commence dans la patrie des kangourous grâce à Brian Aird, un jeune homme épris de culture japonaise. Mais c’est en arrivant en France que le succès prendra une ampleur inattendue. Contrairement à l’Australie, où les poupées ont été mises en vente dans des boutiques de cadeaux, la société Kontiki décide d’en faire des objets de décoration. Ainsi, dans la galaxie Kimmidolls, chaque personnage à un prénom, chaque prénom représente une valeur et chaque valeur correspond à un décor. Les trois dernières Kimmi se nomment respectivement Ai pour la féminité, Chichiro pour la bienveillance et Megumi pour la bonté. Quant aux kimonos dont elles sont revêtues, ce sont des designers passionnés par l’histoire et la culture japonaise qui réalisent leurs motifs en adéquation avec les valeurs qu’elles représentent. Un principe très étudié qui ne pouvait que réjouir les nombreux aficionados du pays du Soleil-Levant.

Les kokeshis, lointaines ancêtres


Fabriquées au Japon depuis le XVIIe siècle, ces petites poupées sont de véritables objets de culte dans la tradition nippone. Très prisées par les collectionneurs du monde entier, leur prix varie selon le bois dans lequel elles sont fabriquées (cerisier, châtaignier, érable), ainsi que de leur taille, de la sophistication des gravures et de la notoriété de leur créateur. Les maîtres en kokeshi sont récompensés chaque année par le Premier ministre en personne.


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